Chisanashi

 « Je suis peut être petit, mais ça ne veut pas dire grand chose »

DESCRIPTION PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

Si on devait illustrer le diction "il ne faut pas se fier aux apparences", Chisanashi serit le meilleur candidat qui soit. En effet il est difficile de s'imaginer aux premiers abords qu'il est dangereux, sauf si on le croise dans le Hueco Mundo. Il a en effet l'apparence d'un petit animal, à mi-chemin entre un chat et un renard, n'excédant pas les 40cm de long et les 30cm de haut, si on retire sa longue queue touffue qui peut facilement doubler sa longueur totale. Malgré ce qu'on peut penser aussi, il porte bien son masque de hollow. Un masque très fin et pratiquement imperceptible dont on jurerait qu'il s'agit de son visage, dû en partie à la fourrure blanche immaculée du petit hollow. Il donne donc l'impression d'être en perpétuel pokerface, avec ses petits yeux roses perçants. Son trou de hollow se situe en bas de son dos, souvent caché par sa queue. Il a aussi des sortes de longs rubans sortant de ses oreilles de chat, pourvues chacun d'une sorte d'anneau donnant un air mystique.
Niveau mental, il est déjà beaucoup moins mignon. Il est froid, rusé, calculateur et solitaire. Quand il prend une décision il ne l'a prend que parce que c'est ce qu'il juge le mieux pour son propre intérêt. Si jamais il devait protéger quelqu'un, ce serait uniquement parce qu'il aura un profit à en tirer plus tard, sinon ils peuvent bien crever. Ce manque d'émotion couplé à ce pokerface peuvent d'ailleurs le rendre malaisant au fil des conversations avec lui, ne faisant que renforcer sa solitude. Mais il s'y est habitué et ne compte de toutes façons sur personne d'autre que lui-même, après tout c'est la loi de la jungle.

HISTOIRE

Comme tous les hollows, Chisanashi était autrefois humain. Mais il n'a jamais réellement profité de cette vie. Du plus loin qu'il s'en souvienne il a toujours été orphelin, à lutter pour survivre dans une société où personne ne le regarde sauf lorsqu'il est obligé de voler pour manger ou boire. C'est étrange qu'il ne se souvienne de rien de plus, il a bien dû avoir des parents au début. Un accident le laissant amnésique? Peut être. Le fait est qu'il portait des aillons crasseux pouvant être plus facilement qualifiés de torchons plutôt de d'habits et dormait à-même le sol dans les ruelles. Alors qu'il se démenait contre la vie, une question le taraudait. Pourquoi? Pourquoi devait-il vivre comme ça? Pourquoi personne ne l'aidait? Pourquoi on lui reprochait d'essayer de survivre? Voire même tout simplement d'exister? Il avait bien plus besoin de la nourriture sur les étales que leurs marchands. S'ils taisaient un peu leurs égoïsmes et leurs avidités, peut être qu'il cesserait de vivre l'enfer.
Au lieu de ça il dû faire avec, vivant de vol et de divers petites arnaques avec lesquelles il pouvait se faire quelques pièces. Il se faisait parfois arrêter par les forces de l'ordre, mais au moins ça lui donnait un abri pour la nuit et un repas qui ressemblait à quelque chose. Plus le temps passait, plus son coeur se fermait et plus ses ruses s'améliorait. Il réussit des vols à la tire de main de maître, magouillait contre les plus crédules. Au fil du temps il arrivait presque à manger à sa faim, mais il vivait toujours à la rue. Le moindre logement était bien loin de sa maigre portée financière, à l'exception des cellules de la prison.
Il n'eut d'ailleurs pas à vivre si longtemps ainsi, car un hyper plus rude qu'à l'accoutumé mis fin à ses souffrances une nuit à l'aube de ses 12 ans, même s'il ne connaissait pas vraiment son propre âge, il n'en avait plus grand chose à faire. Il mit un peu de temps à se rendre compte de sa mort, étant donné que personne ne le regardait déjà de son vivant. Il erra alors sans but dans les rues du village. Et alors ce "pourquoi" le tarauda encore plus. Pourquoi devait-il encore rester par ici? N'était-il pas censé rejoindre le paradis ou l'enfer? Il ne devait-il pas y avoir un envoyé des cieux pour l'y conduire? Même eux l'ont abandonné? Personne ne viendra-t-il jamais l'aider?
Combien de temps cela a-t-il duré? Il ne le savais pas, il avait déjà assez peu de notions du temps de son vivant. Mais au bout de ce qui sembla une éternité, une sensation fit surface, qu'il ne connaissait que trop bien. La faim. Mais pas celle qu'il avait connu. Une faim bien plus virulente, bien plus précise. Il ne pensait plus qu'à ça, manger. Il voulait manger, manger des gens, c'était plus fort que lui. Certains semblaient bien plus appétissant que d'autres. Il les tua de sang-froid, les dévora comme la bête qu'il était devenu, encore et encore.
Cela dura quelques années, mais les victimes appétissantes se raréfiaient dans cette petite ville. Son instinct le poussa alors à chercher ailleurs. Il ouvrit un portail ans trop savoir comment et se retrouva dans un monde blanc, lugubre, mais il s'y sentait chez lui. Il y rencontra des créatures comme lui, mais ne fit pas connaissance, il les mangea, tous. Tous ceux qui qui osaient s'approcher, il les déchiqueta et les mangea. Pendant combien de temps fit-il ça? La encore il n'en savait rien, et il s'en fichait. Personne ne voulait l'aider, personne ne l'aidera jamais, ils n'ont qu'à tous crever et le rendre plus fort. Un phénomène se produisit alors que les hollows se multipliaient autour de lui dans une grande boucherie. Lui qui était plus petit que les autres il devint gigantesque, titanesque, tout en se mélangeant à eux. Mais le calvaire n'en était que plus dur, car des voix multiples brouillaient ses pensées, tous voulaient être le maître de ce corps. Non, pas encore, il n'était pas question qu'il se fasse encore évincé d'une quelconque façon que ce soit. Il n'était pas question serve à nouveau de faire valoir à des gens à ses dépend! Cette volonté lui valu de créer un gillian différent des autres dont il était globalement aux commandes. Enfin c'était un bien grand mot, vu que ses instincts de devoir manger prenait toujours le pas sur d'éventuelles décisions réfléchies. Il mangea alors, que ce soit d'autres gillian ou des proies plus petites, toujours. Pourquoi mangeait-il autant? Peu importe, il devait continuer de manger. Il ne pouvait pas s'arrêter.

Un nouveau phénomène se produisit, longtemps après. De géant il commença à rétrécir à nouveau, beaucoup. Il devint plus petit qu'il ne l'a jamais été, sauf à sa naissance en tant qu'humain, époque qu'il a oublié depuis longtemps. Mais surtout, il a les idées claires. Il avait toujours faim, mais il pouvait se contrôler, et les voix ont définitivement disparu. Son instinct, à nouveau, lui indiqua qu'il devait monter au-dessus du plafond de cette forêt blanche. Devait-il la suivre à nouveau? Il n'avait rien à y perdre. Il escalada alors une de ces colonnes étranges, passa à travers le plafond et atterrit dans un désert, blanc, qui s’étendait à perte de vue. Le ciel était noir d'encre sans aucune étoile pour l'arborer, mais étrangement il y voyait clair. D'ailleurs même en-dessous il y voyait bien alors qu'il n'y avait aucune source de lumière à l'horizon.
Il commença à explorer et tomba vite nez à nez avec un nouveau congénère, ressemblant beaucoup à un ours. Il était bien plus grand que lui, et il fit ce que personne n'avait jamais fait avant lui: il démarra une conversation.

"Voilà qui est étonnant, tu es de très loin le plus petit adjuchas que j'ai jamais vu. J'espère que tu en sera pas moins nourrissant."

Adjuchas? Qu'est ce c'est que ça? C'était ce qu'il était? On dirait bien. Malgré la différence de gabarit il n'avait pas peur, il était même confiant.

"Je sais pas de quoi tu parles, mais c'est moi qui compte bien avoir un bon repas. Je suis peut être petit, mais ça ne veut pas dire grand chose au fond."

L'ours le prit mal et commença à l'attaquer, il était lent. Le petit hollow n'eut aucun mal à éviter son attaque et lui rendit la pareille en l'attaquant aussi. Ce petit jeu dura quelques minutes, la petite taille de l'adjuchas nouveau-né lui permettait de très aisément éviter les assauts grotesques de ce type et de se faufiler dans ses angles morts. Cependant ses propres attaques ne semblaient pas faire des dégâts incroyables non plus. L'une de ses contra-attaques consista d'ailleurs à lui mordre la patte, il en arracha sa chair, qu'il mangea directement. Il se sentit d'ailleurs légèrement plus fort tandis que son adversaire hurlait.

"Aaah! Saleté! Maintenant je vais plus pouvoir devenir un Vasto Lorde!"

Encore un terme inconnu, mais il en conclu que c'était la transformation suivante. Il garda son air impassible alors que son adversaire redoublait d'agressivité. Celles du petit hollow ne fit pas beaucoup plus d'effets qu'avant. Mais il savait quoi faire, instinctivement il avait déjà utilisé plusieurs attaques puissantes quand il était un géant, il n'avait qu'à le refaire.
Il se glissa sous la bête après un énième coup de patte de ce dernier, puis lança un celo vers le ciel, le transperçant de part en part. Il s'écroula mort pour de bon pendant que la petite créature était stoïque dans le trou qu'il avait lui-même creusé dans sa chair. Il le mangea. Oui c'est ça, il le sentait, à chaque bouchée il devenait plus fort, ça ne faisait aucun doute. Il ne se laissa pour autant pas grisé par cette sensation, conscient que son attaque a dû être vu par d'autres prédateurs potentiels. Il me mangea aussi vite que sa petite gueule le permit puis se remit en route. Au fil des "rencontres" il en apprit d'avantage sur ce monde, les adjuchas, les Vasto Lorde, le Hueco Mundo... Un monde qui lui sied parfaitement, où chacun fait sa loi et où personne n'aide ou n'est aidé, le monde où il a toujours vécu. Il se rendit d'ailleurs compte que tout le monde ici avait un nom. Lui n'en avait jamais eu, ou alors il l'a oublié. Peut être devait-il s'en trouver? Cela pourrait servir. Tant qu'à faire un nom pourrait le qualifier comme il se doit, un nom qui ne pouvait être qu'à lui... Au bout de quelques temps de réflexion il réussit à en trouver un à sa convenance: Chisanashi, la mort de petite taille. Après tout comme l'a dit le premier adjuchas qu'il a combattu, il est de loin le plus petit de son espèce jusqu'alors. Mais plutôt de voir cela comme un complexe ou une contrainte, il assuma ce fait et s'en servit comme d'un avantage. Il ne se donna d'ailleurs pas la peine de se trouver un nom de famille, n'en voyant pas l'utilité.