Cinq paires de jambes firent résonner leurs pas sur les pavés des ruelles de la troisième division. Sous le soleil de midi, cinq jeunes étudiants de l'académie marchaient en cette belle et chaude journée. Entre ses quatres camarades, Tenshi ronchonnait un peu et laissait traîner ses pieds. Sur ces cinq jeunes hommes, deux chantonnaient, deux trottaient et un continuait encore et toujours de se plaindre. Le ronchon poussa une fois de plus ses râles aux oreilles de ses congénères...

-Non mais dans déconner les mecs, vous avez pas l'impression d'être cons à marcher comme ça pour trouver un onsen? On en a pas à l'académie? Ils en ont pas à la cinquième?  On marche depuis l'aube pour en trouver un dans la troisième! C'est complètement débile!

Ces paroles trouvèrent bien vite une réponse dans la bouche d'un de ses amis, tout aussi joyeux que lui...

-Ah mais bordel Tenshi! T'es lourd à la fin! Je t'ai déjà dit et redit qu'après avoir fait six fois le tour du seireitei, je peux t'assurer que l'onsen de la troisième division est l'un des plus agréables à regarder! Et qu'en moyenne on trouve plus d'arguments. T'es jamais content!

-Je suis pas content parce qu'on a tout juste une journée de libre par semaine. Je pourais me reposer ou m'entraîner, mais à la place, je fais une randonnée à la con pour un onsen potentiellement vide!

La dispute continua pendant une demi heure, jusqu'à ce que les bougres arrivent vers un terrain non pavé. Un petit bois feuillu dans le quel se dresse une petite route de terre allant jusqu'a un point d'eau visible de loin duquel s'échappait un peu de vapeur. Ça y est, la destination était atteinte et le silence devint soudainement pesant. Shojo fit alors quelques signes de main qui devaient vouloir dire quelque chose de complexe dans un quelconque code, mais que chacun traduisit par "vos gueules, tous derriere un buisson". Là compagnie de couillons s'avança alors à pas de souris jusqu'à atteindre un point de vue presque parfait où seule une partie mineur de la source chaude était masquée par quelques fougères. Les yeux fusent et finalement, Tenshi réagit en premier...

-Voilà... Voilà bande de fils de vos mères! C'est vide! Je vous l'avais dit!

-Non, regarde derrière les buissons, ça bouge, il y a quelqu'un!

-Oooh génial! On a marché pendant trois heures pour trouver une seule couillonne!

-Mais fermes la Tenshi! Tu vas nous faire repérer!

-Non mais c'est exagéré! Je suis sûr que rien qu'a l'académie il y a au moins trois filles qui squattent l'onsen! Et nous qu'est ce qu'on fait? On marche pour une seule truie! 'Tain, elle a intérêt à valoir le coût celle qui se baigne parce que sinon je vous trucide sur place!

Des suites de cette courte dispute, un long silence prit place. Chacun avait les yeux écarquillés,  et Ito, dos à la source était perplexe de cette absence de réponse. Mais bien vite, dans son esprit, la raison lui vint...

-Elle est derrière moi, c'est ça?

L'absence de réponse et l'air malsain suffit à confirmer l'hypothèse. Un premier couillon se mit à courir, puis trois autres. Seul restait immobile Tenshi, qui n'avait pas encore réussi à mesurer l'immensité de la merue dans la quelle il était. L'abrutis ne se tourna pas, ne trembla pas,  et ne parla pas. Il se contentait d'espérer que ça passerait. Mais à l'évidence, il lui faudrait trouver un moyen de désamorcer la situation plus qu'explosive. Il rasembla son courage et expliqua...

-Pour ma défense... Je le pensais pas complètement quand je vous ai traité de truie.

Aah rien de tel qu'un bon bain chaud pour se détendre, surtout quand il y a personne pour me reprocher d'apporter une petite bouteille. L'eau chaude, caressait mes muscles comme il fallait.
Puis des voix assez désagréables percent le silence qui régnait jusqu'alors. Des gamins? Qu'est ce qu'ils fabriquent par ici? Ils se sont perdus? Je tourne ma tête dans la direction des voix. Mais...Ils sont au-dessus de la palissades! Allons bon, je suis tombé sur une bande de petits pervers. Je vais leur apprendre moi à espionner les bains.
Je me faufile hors de l'eau, attrape ma serviette que j'enroule entour de moi et utilise mon shunpo pour les surprendre. L'un d'eux est dos à moi et les autres ont pas manqué de remarquer mon apparition, orné d'un regard noir. Le temps qu'ils s'enfuient je mémorise leur tête pour aller rapporter ça à la 5e division, vu qu'ils avaient une tenue d'étudiant. Le gamin de dos ne pris même pas le risque de se retourne ou de fuir comme les autres et tentait de se rattraper très maladroitement.

"Je me fiche bien de ce que des petits voyeurs de ton genre pensent de moi. Si tu veux te défendre alors explique-moi donc ce que toi et tes petits amis faisiez aussi loin de l'académie à épier dans le bain? Et regarde-moi quand je te parle!"

Autant que je mémorise son visage à lui aussi avant qu'il ne file également. Je préfère éviter de courir dans le Seireitei en serviette, pour des raisons évidentes. Mais il va falloir une excuse en béton s'il compte éviter les ennuis, ce qu'il ne doit pas avoir vu que ses camarades ont fuit.

La sympathique demoiselle qui se baignait réagit, contre toute attente, assez mal à la tentative d'apaisement de Tenshi. Pire encore, voilà qu'elle demandait des explications, et réclamait de voir le visage de l'imbécile. Celui-ci s'immobilisa alors, toujours accroupi à regarder le sol. Il réfléchissait, aussi actif qu'un légume. Si il ne réagissait pas, il sortira de son état de choc au trou, en attendant de se manger le conseil disciplinaire, mais si les excuses foiraient, il risquait de se faire tataner avant le conseil. Il se racla la gorge, prit un ton assuré, souriant, au bord des limites de l'orgueil, et, de cet air qui chez lui était naturel, il se releva et se retourna vers son interlocutrice, pouce levé...

-Ah ah ah! Innutile de me remercier, c'est un plaisir de vous avoir aidé!

L'improvisateur cherchait encore les répliques qui serviraient à le sauver, alors qu'il commençait à déblatérer ses conneries. D'ailleurs, cette phrase d'accroche était improvisée et Tenshi lui même n'en connaissais pas la suite. Et pourtant, mentant encore comme il respire pour sauver sa peau, il enchaîna à l'instinct...

-Allons, innutile de continuer de faire semblant, ils sont partis. Vous l'avez remarqué n'est ce pas? Avec un minimum de jugeote vous avez déjà dû comprendre que j'ai fait exprès de faire repérer ce groupe.

L'abrutis croisa ensuite ses bras, élargissent encore son sourire imbus de lui même, puis il continua...

-Eh oui tous les étudiants ne sont point honnêtes et je savais que ceux-ci viendraient ici pour agir honteusement, que je sois la ou pas. C'est pourquoi je suis venu avec eux et j'ai grotesquement attiré votre attention afin d'être certain que leurs mauvais projets ne soient pas mis à terme!

C'est alors que le chaos incroyable qui tournoyait dans l'esprit de Tenshi prenait forme, qu'il écarta de nouveau les bras, commençant à se retourner.

-Vu la peur que vous leur avez foutu, innutile de dire qu'ils ne recommenceront pas de sitôt! innutile donc de plus s'embêter à donner suite à cette affaire, je m'occuperais d'ailleurs de rapporter leur comportement à l'académie si vous le désirez!

Tenshi finit alors de se retourner, et il leva la main faisant un signe de salutation.

-Encore une fois, innutile de me remercier, ça me fait plaisir! Il est vrai que je suis vraiment exceptionnel mais vous n'avez point besoin de me flatter, ah ah! Heureux d'avoir pu vous aider.... Allez salut, hein?

Tenshi se mit alors à marcher d'un pas vif, dos à son interlocutrice, priant pour une seule chose: que cette sympathique demoiselle soit une pigeonner naïve.

Il prit le temps de réfléchir un peu avant de me faire enfin face. Et il...se prend pour quoi en fait? Il commence à dire qu'il a fait exprès que je les repère et qu'il serrait donc une sorte de justicier. Manque de bol pour lui, le fait que je vienne que je vienne du famille noble a fait que j'ai croisé beaucoup de menteurs, mais j'ai jamais vu quelqu'un mentir aussi mal que lui. Je le laisse quand même continuer pour voir jusqu'où il compte s'enfoncer. Il fini d'ailleurs sur une auto-flatterie avant de tenter une sortie.

"Oui merci pour ton aide, ça me sauve la mise"

Je le rattrape par le col.

"C'est ce que tu aurais aimé que je dise pas vrai? Ton petit numéro était plutôt drôle mais à qui tu comptes faire croire ça au juste? Je peux te dire que tu es un très mauvais menteur, et je suis pas adepte du "plus c'est gros, mieux ça passe" figure-toi. Et je déteste aussi les gens qui se la jouent, pas de chance. J'espère que tu ne comptais pas rejoindre ma division parce que je t'assure que tu y passerais de mauvais moment maintenant que je t'ai fiché"

Je le fais se retourner à nouveau et le tiens par la tête pour le maintenir en place. Ça doit lui faire un peu mal mais franchement il aurait pu prendre bien pire. Je fais un léger sourire.

"Je te propose un marché. Si tu me dis la vérité avec des excuses sincères, je te donnerais des circonstances atténuantes, voire même j'omettrais ta présence. Je suis curieuse de savoir ce qui vous a amené dans une source aussi loin et aussi dangereuse que celle-ci. Par contre si tu essaies encore de me raconter des salades je peux t'assurer que tu auras du mal à la digérer. Qu'est ce que tu en dis? "

Deux pas et demi. C'est ce que Tenshi plaça comme distance entre lui et son bourreau avant d'entendre un "merci qui le rassura". Il plaça alors confortablement un troisième pas, et au quatrième, il se retrouva saisi par le col, et il se fit sermonner comme il faut. Ah ça, ils n'étaient pas commode à la troisième division. Sans doutes eu-t-il la malchance de tomber sur la plus antipathique des dames de leur rang? Elle n'aimait pas grand monde: les menteurs, ceux qui se la jouent... "ça doit pas lui faire beaucoup d'amis" se dit le sale gosse. Ce garnement n'eut d'ailleurs pas le temps de répondre à la première salve d'accusations de la demoiselle, car il se fit rapidement retourner, puis il se fit prendre la tête pour la suite de la discussion. L'interlocutrice lui demanda alors des explications, des excuses sincères, et de cesser le mensonge. Ito entendit naturellement "trahis tes amis, baisses ton froc et soumets toi!". Après trois clignement rapides des yeux, Tenshi répondit donc.

-V...Vous voulez toute la vérité? Je... v...

Il dégluti et afficha un grand sourire provocateur en réponse à celui de la shinigami, avant d'enchaîner.

-Mais vos désirs sont des ordres, vot' majesté!

Indéniablement, l'imbécile avait confondu cette unique chance donnée par la sympathique dame avec une provocation envoyée par une gonzesse qui pète plus haut que son cul. C'est pourquoi, il décida de jouer la provocation. De toute façon il ne pouvait pas faire grand chose d'autre que de fanfaronner. Tenshi commença donc à énumérer les faits en comptant sur ses doigts.

-Alors, voilà toute la verité: je m'appelle Tenshi Ito, je suis étudiant de l'académie, et je suis venu ici avec une bande d'amis dans l'optique de groupe qu'est de se rincer l'oeil dans l'onsen.

Après avoir dit cela sans aucune pression, comme on raconte une anecdote à un ami, Tenshi reprit en gueulant les deux premiers mots...

-SAUF QUE j'étais peut être présent dans le groupe de voyeurs, mais moi j'ai failli rebrousser chemin douze fois, je n'étais même pas intéressé par l'activité, mais plus par l'idée de traîner avec des amis. Et une fois arrivé sur place, qu'ai je fait? J'ai gueulé comme quoi vous valiez probablement pas les heures de marche qu'on a fait, j'ai tout fait, mais je ne vous ai pas regardé à nue et je n'ai même pas essayé. Quand vous êtes arrivé j'étais même de dos. DONC sur tout un groupe de délinquant vous avez attrapé l'unique innocent TOUTES MES FÉLICITATIONS.

Tenshi leva alors au ciel son index, comme pour prendre une position rendant crédible son plaidoyer...

-Pour continuer dans la vérité, si c'est ça le légendaire flair de la troisième, je vous rassure, je risque pas de passer dans votre division, et si vous voulez que je vous donne le nom ou la moindre information sur mes camarades, je refuse d'office: on ne trahis pas un camarade, si con soit-il. Voilà TOUTE la verité!

Le jeune homme croisa ensuite les bras, l'air boudeur, avant de terminer...

-Pour les excuses sincères, c'est vrai que j'ai été vache, alors je suis sincèrement désolé... de vous avoir traité de truie. Nah!

Je crois pendant un instant qu'il allait se raviser mais le revoilà qui repart tout en fanfaronnades. Je commençais à me facepalm alors qu'il se remit en mode monologue vantard. Mais curieusement cette fois j'avais pas l'impression qu'il mentait. Par contre il doit arranger les traits pour avoir le bon rôle, ça m'étonnerait pas le moins du monde vu le personnage. Et il fini sur une nouvelle mauvaise note.

"Tu as vraiment envie qu'on te casse la figure en fait, c'est ça? Je suis surprise que tu ais réussi à te faire des amis dans l'académie avec une grande gueule pareille. Mais que tu le veuilles ou non, dans cette société tu as tout intérêt à respecter tes aînés si tu as pas envie d'avoir des ennuis, mais ça n'a pas l'air de te faire peur. Et pour ta gouverne le fait que tu ais participé à leur bêtise fais que tu n'es pas innocent. Et je me moque de vos noms, j'ai vos visages ça me suffit."

Je lui cogne un coup de poing entre les côtes, le genre qui coupe la respiration pendant quelques secondes. J'y suis pas allé trop fort quand même, il ne faudrait pas le tuer par mégarde.

"Considère-ça comme le résultat de ta vantardise et pour les probables mensonges que tu as glissé dans ton discours, même si tu as déjà été plus honnête cette fois-ci. Sache qu'ici passer ton temps à te vanter ne t'apportera rien, ce sont les mérites qui priment. Tout le temps que tu utilises à gaspiller ta salive, utilise-le plutôt à devenir plus fort au lieu de te pavaner dans ta faiblesse. Quand j'étais à l'académie comme toi j'étais de très loin au-dessus du lot, est-ce que j'en suis vanté? Quasiment pas. Est-ce que ça m'a fermé des portes? Encore moins. Je me suis juste comportée en élève et ait obtenu mon diplôme grâce à mes faits d'armes et non pas par mes paroles. Donc au lieu d'aboyer comme un caniche et de faire ce genre de bévues, entraine-toi pour devenir un molosse et prouve ta valeur."

Je tourne les talons et me dirige vers les vestiaires des sources.

"Je vais m'habiller pour en toucher 2 mots à l'académie, tu es libre de prendre tes jambes à ton cou maintenant que j'ai ta version de l'histoire, ou alors tu peux m'attendre si ça t'amuse. Je laisserais le soin à tes professeurs de choisir ta punition ainsi que celle de tes camarades."

La femme à qui je tapais la causette avait peut être quelques qualités. Hélas, la patience n'en faisait pas partie. Premierement, elle m'envoya à la tronche des reproches pour le plaisir de se défouler, et secondement, c'est un coup dans le bide qu'elle me mit. Et bon dieu qu'elle tape dur cette grognasse! J'étais littéralement estomaqué, plié sur moi même. Mon souffle s'est momentanément coupé, si bien que le choc m'empêcha pendant les quelques premières secondes de ressentir la douleur vive qui finit par imprégner mon corps. Tentant désespérément de tousser au sol, je fus contraint d'écouter le reste du monologue de madame morale. Bourré d'accusations et de critiques, j'avais vraiment du mal à l'estimer légitime ou utile, et ce malgré son evidente tentative d'en faire une instruction. Une fois ce moment très désagréable passé, elle se retourna et alla s'habiller en me laissant un choix: rentrer avec elle pour faire face à l'autorité de l'académie, ou me lambiner et me barrer la tête basse comme le dernier des trous de balle. L'idée me traversa évidemment l'esprit, mais je décidai que je valais mieux que cela. D'une part, je n'avais pas envie d'encore passer pour le lâche de service en face de l'autre groluche. Ensuite, en calculant les heures de marche qu'il me faudrait, je préférais être mal accompagné que seul. Alors qu'elle me laissait ce choix, je m'assis, et j'attendis.

Durant mon attente, je ne cessais de me dire que j'aurai dû passer ma mâtiné à faire des pompes plutôt qu'a marcher avec mes glandus de potes. Chaque phrase de cette supérieur qui m'a sermonné me revenait désagréablement en tête. C'est impressionnant ce que ça peut être désagréable d'avoir la tête reposé. En conséquence on réfléchit, et je ne tire que rarement de bonnes choses de mes méditations. Après avoir grommelé pendant plusieur minutes, j'entendis un bruit de pas se rapprocher. Je me relevai et dis...

-Ah, pas trop tôt! Bon, l'académie c'est pas à côté. Vous venez? Ma punition va pas se mettre toute seule!

Face à cette mégère, mon énergie revint, et mon sourire narquois avec. Mes jambes se mirent à trotter en avant pendant les quelques premières minutes, puis au fil du temps, mon pas ralentit, et le silence se faisait toujours aussi pesant. Or, l'une des raisons qui m'à poussé à attendre qu'elle ne se change, c'est précisément car j'estime plus intéressent de gueuler que de s'ennuyer. Ainsi, dans ma grande sagesse, je brisai la glace...

-Au fait, c'est quoi votre nom? Non mais parce que à force de vous énerver pour rien, vous avez oublié la politesse, sau votre respect...

Et je la brisai de nombreuses fois...

-Vous avez pensé à consulter un psychologue de la 4ème? Je suis certain que ça pourait beaucoup vous aider à gérer votre colère... avec tout le respect, m'dame

Environs toutes les deux minutes...

-Dites, c'est bien ça comme situation, lieutenant? Non mais parce que, sans vouloir porter atteinte à votre grandeur, j'ai peur que ça ne vous stresse trop.

Oh oui, pour elle, la route serait longue.

Je laisse tomber la serviette une fois entrée dans les vestiaires, le temps de l'altercation  avait suffit à me sécher. Ma bouteille de saké est encore loin d'être vide, mais je me chargerais de son cas plus tard.
Je reprend donc mes affaires, me bande la poitrine comme il faut, enfile mon shihakusho ainsi que mon brassard de vice-capitaine. Je suis sûre qu'il ne va pas s'assagir en le voyant s'il est resté, mais bon c'est règlementaire de le porter après tout. Je me recoiffe aussi comme il faut et sort dans la direction où était le sale gosse, et il était toujours là. J'aurais limite préféré qu'il prenne la fuite.
Je soupire un peu et commence le trajet pour l'académie. Comme d'habitude il ramène sa fraise sans trainer, me demandant mon nom au passage.

"Tu me parles de respect alors que tu voulais espionner des femmes dans leur intimité? Ne me fait pas rire. Mais si tu veux le savoir mon nom est Nishika Tokisada"

Il continue de parler avec des fausses marques de respect. Je ne prend même pas la peine de lui répondre, je ne ferais que rentrer dans son jeu et c'est ce qu'il veut. J'ai juste à faire en sorte de ne pas l'entendre et à rester en mode calme.

On arrive enfin à l'académie et vais directement voir l'administration.

"Bonjour, j'aurais une réclamation à faire par rapport à cet énergumène et à 3 de ses camarades qui sont venus épier les bains de la 3e division. J'ai pas le nom de ses camarades mais j'ai leur visage
-Je suis désolé qu'ils vous aient importunés de la sorte. Je vous sort le trombinoscope des élèves tout de suite"

Il sort donc toutes les photos des élèves et je commence à les identifier.

Finalement, après un trajet riche en monologue, nous arrivâmes devant les portes coulissantes et fines de l'académie. Moi et la muette, nous entrâmes dans les locaux silencieux, avant d'arriver devant un homme quelconque et parfaitement oubliable qui gérait l'administration. Les deux bougres s'échangent quelques mots, puis le personnage générique finit par sortir le trombinoscope. Alors que la vice-capitaine étudie le document, je m'accoude sur le bureau en regardant le type de l'accueil qui me rend mon sourire par des yeux froids et inquisiteurs. Je finis par dire...

-Alors, pour les TROIS camarades, je veux bien, mais moi j'ai épié que dalle, hein?

Puis, comprenant que de toute façon, ce couillon ne me répondra pas, je me tourne à nouveau vers Nishika qui avait déjà retrouvé deux des visages, puis  je commençai à lui parler...

-Dites, faut une sacré mémoire pour retenir TROIS visage avec précision après quelques heures de marche, non?

J'écoutais la réaction ou l'absence de réponse de mon interlocutrice, puis je la laissais continuer ses recherches une minute durant la quelle chaque coin et chaque particle du plancher était étudiée par mon regard ennuyé. Finalement, je me retournais vers mon supérieur...

-Moi, je dis ça parce que vous avez dit qu'il y avait moi, un parfait innocent, et trois coupables. En additionnant ça fait quatre... Sauf qu'on était cinq.

Alors que je dis ça, les regards devinrent insistants sur moi, jusqu'a ce que ça en devienne malsain. Aucune réponse n'arriva directement, un climat d'hésitation s'étant installé. Finalement, j'entamai les négociations...

-Bon, vu que le dernier a pas l'air de vous revenir, je vous propose de vous dire qui c'est. Mais il y a une condition... je suppose que vous voyez la quelle. N'est-ce pas? Je veux...

A ces mots, ma main se leva lentement, pointant du doigt la vice capitaine. Un grand sourire enfantin s'afficha sur ma trogne. C'est alors que ma voix énergique envoya ma demande...

-Pouvoir porter votre brassard de vice capitaine pendant vingt quatre heures!... Pis une réduction de peine, mais c'est secondaire. Vendu?

Je feuillette les nombreuses photos d'étudiants, repérant petit à petit ceux que j'avais vu pendant que l'autre continue de parler pour ne rien dire. Il me manque maintenant plus que le dernier... Puis le sale gosse dit quelque chose qui m'interpelle. Ils étaient 5? Ou alors c'était encore un de ses tours. Quoiqu'il y avait peut être un qui s'est enfuit avant les autres. Puis il nous propose de dévoiler son identité contre mon brassard. Je suis vraiment tombée sur le dernier des abrutis en fait, c'est ça? Je soupire à nouveau.

"Je suis obligée de te dire que ta requête est impossible à réaliser? Ce brassard est la marque de mon rang, si je m'en sépare je peux risquer de sévères remontrances, surtout si c'est pour le donner à un clown dans ton genre qui va pas se priver pour se pavaner avec. Et puis c'est pas toi qui disait qu'il fallait pas trahir un camarade? C'est dommage c'est le seul bon point que j'avais de toi jusqu'à maintenant. A croire que tu as vraiment envie de te faire détester. La remise de peine ça peut se négocier, mais si tu veux porter ce brassard tu devras devenir toi-même vice-capitaine. C'est à prendre ou à laisser."

J'identifie au passage le 4e voyeur sur les photos. maintenant je vais pouvoir repartir et arrêter de me coltiner ce brailleur. Même s'il y en avait un 5e c'est pas bien grave, la punition des 4 autres devrait calmer ses ardeurs également. Je comprend pas pourquoi on vient épier alors que les bains sont mixtes quand même... Y en a je comprend pas comment ça se passe dans leurs têtes.

Hélas pour moi, le lieutenant refusa d'ajouter son brassard dans les négociations. Or, à mes yeux, ce brassard représentait le seul intérêt pour moi dans ce troc. Oui, oui, plus que la réduction de peine. Ainsi, je pris un air boudeur lorsqu'elle me proposa sa contre-offre inintéressante, puis je tournai simplement la tête en laissant apparaître une moue sur mon visage. C'est alors qu'une voix bien connue se fit entendre. Je me tournai en direction de son origine et tombai né à né avec Yun. Ça pour une surprise, c'en est une belle! Et la teintée allait aussi se retrouver bien étonnée de la raison de ma présence ici, étant donné qu'elle semblait penser que je me trouvai dans les bonnes grâces de Nishika dont elle me fit l'éloge. Je failli d'ailleurs laisser s'échapper un rire lorsqu'elle venta les compétences d'enseignante de mon bourreau. Mais la bleutée n'est pas dupe, et il lui aura fallu moins de trois secondes pour comprendre que cette visite n'avait rien de courtoise. Elle se tourna vers la grande perche, l'air un peu plus grave en la questionnant sur la raison de sa présence. Je me dis alors qu'il serait bien vu que je me dénonce. Ainsi, ma faute aura peut être l'air moins grave? Je pris donc la parole...

-Hoy Yun, ça va bien? Moi il m'arrive un truc de fou! Incroyable, tu vas pas le croire. En fait, j'ai maté dans un onsen et j'me suis fait attrapé par Nishika.

Peut être etait-ce la puissance de l'étonnement, ou l'absence de réponse poli dans l'esprit de ma camarade qui pouvaient expliquer le silence qui s'en suit. Ainsi, j'en profitai pour developper, tout en passant ma main dans mes cheveux, armé d'un sourire un peu gêné...

-Enfin, pour être exact, moi j'ai rien maté. Mais j'étais dans un groupe de voyeurs alors je suis considéré comme coupable par la justice de m'dame l'officier.

Après ce développement que je me permet de qualifier de très développé, je regardai dans les yeux mon aîné, toujours empreint d'un silence malsain et oppressant. Je levai donc un pouce, fermant les yeux et souriant de toutes mes dents. C'est dans cette position que je voulu détendre l'atmosphère. Ainsi armé d'un rictus prémonitoire, je déclarai...

-Détails à part, ta teinture te va vraiment bien.

Une vois familière se fait entendre venant de derrière. Je me retourne et voit ma disciple, toute pimpante. Elle semble connaître Tenshi d'ailleurs, mais ça me gène qu'elle m'appelle par mon titre. Elle pense d'ailleurs que je suis venue pour l'entrainer avant de se raviser assez rapidement. Je lui répond avec un air souriant et m'approche doucement.

"Yun, ça faisait un moment. Et pas la peine de me vouvoyer, on est amies après tout même si je suis devenue lieutenant."

L'autre la ramène à nouveau avec sa version des faits. Je le laisse baratiner un peu puis reprend.

"Comme il dit, ce moulin à paroles avec quelques uns de ses amis se sont amusés à jouer les voyeurs pendant ma pause au onsen. Du coup je suis venu afin qu'ils aient une sanction appropriée. Mais ce gamin déblatère tellement bêtises à la minute que j'arrive pas à savoir quand il dit vrai ou quand il raconte des bobards. Dans tous les cas il a participé à l'action donc il aura sûrement une sanction aussi. Bref, qu'est ce que tu deviens sinon? Tu as gagné en force depuis la dernière fois? D'après ce que tu as dit en arrivant mon entrainement a dû porter ses fruits non?"

Je l'inspecte un peu du regard, elle a l'air d'avoir une meilleure posture et plus d'assurance que la dernière fois. J'imagine qu'elle a bien progresser. Si ça se trouve l'épée à sa ceinture serait un zanpakuto, ce serait étonnant qu'elle l'ait déjà acquis.

"Du coup ce gamin insupportable c'est un de tes amis? Je me demande comment tu fais pour le supporter, personnellement j'ai besoin d'une bonne concentration pour l'ignorer et ne pas le frapper. Tu penses qu'on m'en voudrait si je lui brisais quelques os "accidentellement"?"

Ma dernière phrase était une boutade bien sûr. Comme je l'ai déjà dit je n'allais pas prendre le risque de le blesser sérieusement, ou je pourrais avoir des ennuis également. J'avoue que ça me démange un peu quand même de lui faire fermer son clapet avec une bonne châtaigne dans la mâchoire, mais bon, c'est le genre de sacrifice à faire pour être civilisé.

A ma grande surprise, les deux demoiselles se mirent très vite à parler d'elles, du temps qu'il fait, du chat de la voisine... Elles parlèrent si bien qu'elles parvinrent à m'oublier. Pas même un regard ne fusait dans ma diredtion, si bien que je me mis à considérer l'idée de taper la causette à l'intendant de l'administration qui faisait au moins l'effort de m'adresser son mépris par le regard. Cependant, je n'eu pas le temps de choisir cette solution, car bien vite, je fus de nouveau évoqué. C'était Nishika qui demandait à la bleuté comment elle faisait pour ne pas me frapper, et si on lui en tiendrait rigueur de m'arracher le coeur à coups de pieds.

Je voulu l'interrompre en plein monologue pour lui dire que Yun lui en voudrait car on était carrément amis. Nous étions même copains comme cochon! Frères et soeurs d'âmes, et tout un tas d'autres synonymes! Mais Yun me prit de vitesse et me colla une patate dans la gueule, si bien que j'effectuaI un vol plané durant le quel il me restait juste assez de lucidité pour me demander qui de moi ou du mur casserait. Fort heureusement, le mur n'à rien eu, et l'atterrissage m'aura laissé vivre. Cependant, j'étais si sonné que j'en devins ignifuge à la douleur, la honte et la faim... ça me débarrassait de deux poids: je n'ai pu déjeuner ce midi. Je me relevai lentement, mais sûrement, avant de revenir un peu poussiéreux vers mes interlocutrice. Une toile d'araignée fraîchement arrachée au plafond s'était installée dans mes cheveux, et ma tenue avait fait la poussière sur quelques mètres. Comme si de rien n'était, j'entrain à nouveau dans la discussion...

-La vache, je sais plus où j'habite... Je crois que t'as encore battu le record de distance Yun. On en était où? Ah oui... donc, mon lieutenant, pouvez me frapper, j'ai la tête solide comme ma super amie Yun l'a habilement démontré, mais je tiens à noter que c'est pas très gentil, et que ça salit. Or, je tiens à être propre devant le conseil disciplinaire.

Je passai ma main dans mes cheveux en la secouant comme un cocotier, puis ce fut autour de mes vêtements de se dépoussiérer. Alors que les dames pouvaient continuer de parlementer pour ne rien dire, chose que je ne fais jamais, j'en profitai pour masquer les dégâts de ma camarade teintée. Après quelques secondes, je me relançai dans la conversations...

-Alors, désolé de déranger, mais l'une de vous sait ce qu'est la peine maximale pour ce genre de délit? Nan mais parce que le type de l'administration veut même pas m'adresser la parole, alors j'peux pas lui demander.

L'air de rien, je commençais légèrement à constater que cette histoire puait. Certes, ce n'était pas trop tôt., mais mieux vaut tard que jamais. Bien entendu, comme mon habitude, mes mots étaient prononcés avec un ton décalé au bord de l'imbécilité et de la passabilité. Je commençais aussi à regarder régulièrement du côté des administrateurs qui devenaient longs pour me passer ma convocation. Mais la encore, je préférai me taire sur le sujet, pour revenir sur un dialogue plus sain...

-Bon, z'avez finit avec tes photo, ô grand lieutenant?

Indéniablement, je m'étais remis de la tarte de Yun

Hey bien elle en a fait des progrès la petite Yun, elle a monté de classe et a déjà obtenu son zanpakuto. Combien de temps j'ai mis avant d'obtenir le miens déjà? Plusieurs années au moins. Et elle en quelques mois elle y arrive... A ce rythme elle pourra me dépasser assez rapidement, même s'il y a encore de la marge.

"C'est très impressionnant, déjà un zanpakuto en bonne et due forme, je vois que ta faculté d'assimilation ne te fait pas défaut. Dire qu'il y a pas si longtemps tu ne savais même pas utiliser ton reiatsu, maintenant tu dois être une des meilleures élèves de l'académie..."

Puis sans crier gare elle mit une gicle monumentale )à Tenshi qui atterrit plus loin. Ses yeux ont pas changé de couleur l'espace d'un instant?... Non j'ai dû rêver, ça devait être un effet de lumière. Apparemment elle avait joué les professeurs. On discutera de la pertinence du choix de l'élève. Ce dernier demande d'ailleurs la peine maximale réservée aux cas de son genre. Vu que j'ai pas vraiment causé de soucis durant ma scolarité je pourrais pas vraiment lui répondre.

"Je sais pas, j'imagine que ce sera la surprise? Je pense pas qu'ils iraient jusqu'à enfermer un élève, mais le renvoi me semble pas mal comme peine maximale. Après je dis ça je dis rien. Et oui j'ai fini avec les photos."

On sort de la pièce pour ne pas déranger d'avantage le shinigami qui n'a rien demandé à personne. Tenshi se fera de toutes façons rattrapé quand la sanction tombera.

"Sinon Yun, tu aurais dû commencer par lui apprendre la discipline et le respect avant de comment gigoter son sabre. Ou alors tu avais essayé, mais c'est pas un élève facile. Je vais d'ailleurs te donner une petite leçon. Ta claque était pas mal mais si tu veux vraiment que tes coups portent il faut y mettre tes hanches et ton poids, comme ça."

Je me place devant lui et arme un gros coup de poing en tournant les hanches et en bougeant également les jambes pour vraiment y mettre de la force, mais m'arrête juste avant de le toucher. Le souffle l'a quand même légèrement projeté, et probablement la peur de se faire tuer également.

"Tu vois le genre? Bon je suis pas allé jusqu'au bout pour ne pas lui fracasser le crâne, mais si tu veux vraiment un coup qui porte comme il se doit, bouger les bras ne suffira pas. Par contre cette technique est plus prévisible et facile à contrer, mais rien n'est parfait. Vas-y essaye."

Je m'écarte un peu en désignant la tête à claque

Le renvoi comme peine maximale serait crédible d'après la lieutenant. Fort heureusement, n'ayant pas d'antécédents, je devinais que notre professeur optera plutôt pour la peine minimale. Enfin, si j'avais de la chance. Misons donc plutôt sur une punition intermédiaire. Alors que je calculais le nombre de coups de fouet m'étant promis, je finis par entendre Nishika qui recommençait à parler. Sans doutes eu-je raté un épisode car, pour une raison obscure, elle jugea le moment propice à un nouveau cour. La leçon du jour étant la boxe sur Tenshi. Elle fit même une démonstration à deux centimètres de mon visage. Le souffle de la fausse attaque et ma surprise me firent bondir en arrière, bouche bée, dos droit. Et le pire, c'est que la seconde d'après elle demanda à Yun de répliquer l'attaque, mais sans préciser qu'il ne fallait surtout pas me refaire valser. Fort heureusement, la douce étudiante était plus sage que la vipère qui nous sert d'aînée, et la sympathique teintée fournit les explications qui s'accompagnaient d'un manifeste refus. Je réagis au quart de tour, en m'interposant entre les deux dames, regardant la vice capitaine...

-Exact! Ce n'est pas une bonne idée! Déjà parce que je suis en vie, et j'aime autant que ça ne change pas, et ensuite parce qu'on ne demande pas à deux camarades de se frapper l'un et l'autre pour le plaisir! Eh oui madame, je vous le rappelle, Yun et moi on s'entend comme...

Avant que je n'eu le temps de terminer ma plaidoirie, une vive douleur m'assomma presque par derrière, me faisant à nouveau voltiger par monts et par vaux. Je rebondis sur un mur pour aller atterrir au milieu d'un couloir où les trou du... mes braves camarades étudiants ont manifestement oublié de passer le balai. J'atterris sur le dos, puis je roulai un peu jusqu'à tenir en équilibre sur la tête, puis la gravité fit son affaire pour m'allonger de nouveau sur là colonne vertébrale. Le coup me sembla plus puissant que le dernier, bien que Yun voulut manifestement se retenir. Étant vivant, je suppose qu'on peut considérer cette expérience comme un succès. Je finis par me relever, et par revenir vers les deux dames, toujours un oeu dans les pommes...

-J'veux pas juger votre logique, mais on a des mannequins d'entraînement dans l'académie. C'est pas parce que j'ai la tête dur qu'il faut me confondre avec... Yun, la prochaine fois tu pourrais attendre que je précise qu'on s'entend bien avant de me latter?

Je fis craquer ma nuque deux ou trois fois, avant de me remettre entièrement du coup. Il fallut plusieur secondes durant les quelles je fus presque déconnecté de la réalité, pour que je me remette des dégâts. Mais finalement, je pu recommencer à déblatérer mes conneries, plus ou moins réfléchies...

-Hé, avec un peu de chance je vais pouvoir être acquitté parce que j'aurai déjà subi la justice populaire de vos mains... fin des mains de Yun. Ça peut remplacer le fouet, non?

Toujours aussi modeste cette petite Yun, elle se met à se dénigrer par rapport à moi. Ca a un côté mignon mais il faudrait pas non plus trop se diminuer.

"Allons, j'avais dépassé le niveau cette académie alors que je n'y étais même pas entré, les classes c'est bien joli mais ça ne fait pas tout."

Puis mon élève semblait réticente à l'idée de coller une nouvelle mandale au pervers, et ce dernier aussi cela va sans dire. Mais au final elle essaye quand même et n'arrive pas à s'arrêter, envoyant le punching ball voler plus loin et atterrir lamentablement sur le dos et recommencer à se plaindre. C'était agréable de le voir se faire martyriser comme ça, dommage que ça ne l'empêche pas de parler.

"Pas mal! Et tu vois, tu as voulu t'arrêter mais au final il a volé plus loin que tout à l'heure. Donc si tu dois te battre à mains nues n'oublie pas. Enfin je dis ça mais ça faut aussi pour le combat à l'épée, tu feras de plus grosses entailles si tu y mets ton poids. Tu veux essayer sur Tenshi? Haha"

Je me met à glousser, même s'il devait pas trouver ça drôle. Ces derniers temps j'étais pas mal absorbée par mes responsabilités, je devrais rendre visite à Yun plus souvent, ça me change les idées, même si aujourd'hui ce sera pas trop possible.

"Bon c'est pas tout ça mais je vais devoir y retourner, j'ai déjà pas mal prolongé ma pause, si on peut appeler ça comme ça. Et n'essaie pas de fuir ta sanction le petit voyeur."

Je tourne les talons en les saluant de la main et me dirige vers l'extérieur de l'académie.