Depuis un peu plus tôt, je suis allongée sur mon lit, et je regarde le mur. Je ne peux même plus bouger, car toute la force a quitté mes muscles à partir du moment où j’ai compris ce qu’il  venait de se passer… Les Shinigamis qui étaient entrés dans ma maison – qui avaient parlé avec ma famille, je pense -,  cette histoire avec la mod soul, mon comportement, tout… Tout va retomber dans les oreilles de Tsunemitsu, et moi, dans cette histoire, qu’est-ce que je vais devenir ?


J’ai la chance d’avoir un capitaine derrière moi, mais ici, j’ai fait quelque chose de répréhensible… Et en admettant que je survive au conseil, qu’est-ce que Tsunemitsu fera de moi, sur le plan de nos familles ? Le mieux que je puisse espérer, ce serait que ma famille me déshérite, ou qu’il annule le mariage… Mais ça ne serait pas dans son intérêt. J’ai bien compris à force qu’il n’en avait absolument rien à faire des gens, et qu’il ne les voyait que comme des pions…

Je serre les poings, et je me retourne sur mon lit… Je sais, c’est immature, de se cacher comme ça, mais comment est-ce qu’il faudrait que je réagisse ? Je risque la mort, ici, et mon seul argument pour me défendre pourrait m’être retiré d’un moment à l’autre… Non, je ne me morfonds pas vraiment à vrai dire, je suis au-dessus de ça, c’est juste que… L’idée ne m’enchante pas.

J’entends quelqu’un toquer à ma porte, et je me relève par réflexe. Qui ce pourrait-être à cette heure-là ? Je prends une profonde inspiration – cela importe peu, de toute façon – et je dis à la personne d’entrer. Si j’en jauge par le rythme et la force de ses coups, c’est important, il serait mal venu de le faire attendre.  

« - Kyoraku-san ? Vous êtes demandée d’urgence à la douzième, ordre de Kioku-Taichō »

Je lui fais un signe de la tête, essayant de garder mon visage aussi froid que possible – il ne faut pas qu’il puisse y voir quoi que ce soit, il faut que je reste forte, il faut que je reste impassible. –  puis j’attrape mon zanpakutō, au pied de mon lit, et je sors, passant à côté du shinigami sans même lui adresser la parole.

Je pars à toute vitesse en direction de la douzième, bien décidée à ne pas me laisser influencer par quoi que ce soit, et gardant mes yeux et mon esprit sur la mission qui venait d’être donnée, oubliant par la même tous mes problèmes, oubliant la colère de Tsunemitsu, le conseil 46, mon abruti de frère insouciant…

Pour le moment, il faut que je garde la tête haute, et que je me rappelle qui je suis – Une shinigamie, une soldate au service du seireitei, je ne dois pas me laisser émouvoir par de si petites choses ! Il faut que je fasse abstraction de mes émotions et de mes pensées, et peut-être qu’alors enfin, je trouverais un moyen de faire face à tous mes problèmes.

{Hey, Mitsue… Tu me fais peur. Tu devrais peut-être calmer un peu le jeu, j’ai l’impression que cette histoire est en train de griller des neurones…}

{Pardonnez-moi le juron, mais... Diable, il faut que tu te reprennes, Mitsue ! Où est passée cette fière combattante pour ta propre liberté ? Cet esprit libre et bon vivant ?}

Il faut aussi que j’élimine mes esprits… C’est ça, il faut que j’oublie tout… Que j’arrête de penser, de réfléchir, que je me contente de vivre – d’agir. Ce sont les dernières pensées qui traversent mon esprit alors que j’arrive aux lignes de front à la douzième, attendant le capitaine et ses ordres.

Trop tard ... Bien trop tard. A peine avais-je eu le temps d'entendre les quelques mots du Taicho, que je sentis quelque chose m'agripper par le col. A vrais dire j'eu aussi a peine le temps de voir le Shikai du dit Capitaine, j'étais déjà emmenée au seins du Dangai et je vis le portail se fermer derrière moi.

Feignant la surprise je me débatis bien peu jusqu'à l'arrivé au laboratoire qui devait sans doute être enterrer profondément sous terre. Ou exactement ? je n'en savais absolument rien, mais surement au seins des bâtiment de la section technologique. A moins que cela ne soit ailleurs ? De toute façon foutue pour foutue, je devais tentée le tout pour le tout et suivre le plan. Face à moi, Inaba Kageroza semblait jubiler, il m'avait récupérer et avait porté un coup a un Taicho ... Je n'avais pas la moindre chance face a lui ... La partie de l'âme avec laquelle j'avais été crée n'était pas celle qui disposait de la combativité et du talent martial ... Plutôt celle du Kido et du Kaido ... Je ne devais pas pensée a ça, je devais juste gagner du temps ... C'est tout sur ce quoi reposait ma survie à présent, le temps ...

Je vis également quelque chose que je n'avais pas prévue ...  Mitsue et un Taicho a l'allure plutôt imposante ainsi qu'une autre Shinigami que je ne conaissais pas se trouvaient là ! Comment étais-ce possible ?! Non ... Cela ne pouvait pas être eux, Mitsue m'avait aider envers et contre tout.

Kageroza donnai ses ordres, ce qu'il appelait les "Regai" devaient sécuriser les alentours du bâtiment pendant qu'il préparait l'assimilation de mon âme. Mitsue devait rester là pour l'assister ... Je ne bougeai toujours pas, ils ne se méfiaient pas de moi. En même temps je ne leurs avais opposer aucune résistance, peu être se disaient t'ils que je m'étais résigner ? D'autant que je ne les regardai pas réellement, je fixai le sol, comme si j'étais ailleurs, sonnée et a demi-consciente. Ils m'avaient pris on Zanpakuto par contre, c'est Misue qui l'avait, ou plutôt son Regai d'après ce que disait Inaba, bien que je n'ai aucune idée de ce que pouvait bien être un Regai.

Bien, tout n'allait être qu'une question de Timing ... Je n'avais aucune chance contre a la fois Mitsue et Inaba, bien que je sois sur qu'un seul des deux puisse me battre a lui tout seul. Ceci-dit je pouvais tenir lus longtemps en face à face ... Je devais neutraliser Mitsue ... je connaissais Inaba et ses capacités, je pouvais gérer plus longtemps.

J'attendis que les autres Regai quittent la pièce et jetai un oeil discret ... Mitsue s'occupai de tâche simple, démarrer les générateur surement laisser en sommeil jusqu’à maintenant pour ne pas être tracer et visiblement la technologie n'était pas le fort de la Shinigami puisqu'elle prenait son temps. Inaba quand à lui était occuper par des calculs complexes que je ne comprenais qu'a moitié et il était tourner dans l'autre sens ... une chose était sur, il avait quasiment fini ... je devais agir maintenant !

Je me levai sans un bruit et dans le dos de Mitsue et traçai un triangle dans l'aire qui se dessinai en ligne dorée. La lueur attira le regard, mais bien trop tard.


Trois projectile d'énergie partirent littéralement clouer au mur la Shinigami qui interloquer, par mon inattendue résistance ne réagis pas lorsque je tirai mon Zanpakuto qu'elle tenait malheureusement pas par la poignée, mais par son fourreaux.

Elle ne put pas non plus se dégager à temps lorsque d'un revers je détacha sa tête de ses épaules, laissant épingler au mur quelques chose qui ne rassemblait plus désormais qu'a une sorte de marionnette de bois ...

Inaba s'était bien évidement retourner, mais avait pris le temps de finir ses préparatifs quasi terminer. Le sort de ses Regai semblai bien peu l'intéresser et il ne semblait pas me voir comme une menace. Il pointai sa cane dans ma direction et commençai d'une voix calme







Son Zanpakuto fut à son tours libérer, rien de cela ne dégageai de Reiatsu et je le savais bien. Ceci-dit, ce n'était pas ça qui devait servir de balise a mes "amis" Shinigami, mais bien la technique de Bakudo qui clouait toujours les restes du Regai de Mitsue au mur. C'était faible comme signature, mais j'espérais que ce serrait suffisant ... Au pire, rien ne m’empêchais de tenter d'utiliser plusieurs autres fois cette technique contre Inaba et ainsi clouer pleeeeeeins de petites balises partout dans la pièce ... Sous peu, cet endroit allait devenir un phare et ce pauvre Inaba, bien trop près de son but ultime en se pensant intouchable, ne voyait rien venir.

Cependant rien n'indiquai que j'allais être secourue à temps et si personne ne venais j'étais condamner ... Je serrai les dents et ma prise sur la garde de Arazome Shigure tendue comme arc, raide comme un poteaux ... Oui, j'avais peur ...

En entendant les ordres du capitaine Kioku, je vais pour ouvrir la bouche et contester, mais je me ravise à la dernière seconde, sachant mieux faire que de dire quoi que ce soit pour aggraver ce qu’’il se passe. Je tourne les talons et je fixe mes yeux sur les locaux qui se situent devant moi, essayant de bien réfléchir à la mission qui se dresse devant moi… Cependant, impossible de me retirer  cette peur qui me colle au ventre, à chaque fois que je parviens à l’oublier, quelque chose, quoi que ce soit, m’y ramène, et je me retrouve ainsi... Comment continuer la mission avec un tel sentiment. Je tourne le dos et je m’apprête à lever la voix sur mes inquiétudes, quand, soudain…

Sa voix. C’était la voix de l’homme que j’avais tellement peur de voir, la voix de celui que je ne voulais pas rencontrer, et encore moins dans ces circonstances… Tout s’effondre devant moi, et je me contente de baisser les bras et la tête, m’inclinant plus bas que terre, ma tête allant toucher le sol alors que j’attendais leur conversation… Ma raison n’existe même plus, alors que tout me traverse l’esprit en l’espace d’une seconde… A-t-il eu vent de mon petit caprice ?  Sais-t-il au moins que je suis coupable d’avoir donné refuge à la Mod Soul ? Plus rien n’importe, il faut que je me rabaisse devant lui, et que je lui montre sa victoire… Je ne peux malgré tout m’empêcher de jeter un coup d’œil du côté de Yahiro, pour voir comment il va réagir… Il avait prévu de le défier, et visiblement, c’est ici que cela va se passer, mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter, je ne sais s’il aura la force de faire face à ce capitaine légendaire, même avec l’aide du capitaine Kioku… Non, je me dois de lui faire confiance…

«  - Je regrette vraiment mes actions, Kuchiki-Taichô, et je suis prête à accepter toute punition que vous jugerez nécessaire pour expier mes fautes. »

Je ravale un peu ma salive, ne pouvant voir ce qu’il se passe autour de moi, les yeux rivés sur le sol que j’embrasse presque, tellement je suis basse… Le goût de la défaite est amer, mais je ne sais pourquoi, je n’arrive pas à me pousser à faire autre chose… Je sens quelques larmes qui commencent à couler, et je serre les poings et ferme les yeux – Je me fais honte. Moi qui me prétend être forte, qui me prétend être impitoyable avec les hommes, voilà que je me prosterne devant l’un d’entre eux en guise d’excuse, comme si je lui devais quelque chose…

Je retiens mes mots, mes émotions et mon humanité, me disant bien que la situation était proche d’être désespérée, à trois contre lui… Je ne maîtrise même pas encore mon Bankai, je n’ai pas eu le temps de m’entraîner suffisamment, et mon Shikai entraverait plus mes coéquipiers que lui, j’en suis sûre… Et ce n’est pas pour les quelques maigres Kidôs que je connais que je vais être d’une très grande utilité… Non, je ne sers à rien.

« - Sauf votre respect… Pourriez-vous au moins m’avertir des mesures que vous souhaiteriez entreprendre à mon égard suite à ces manquements ? Non pas que j’eusse envie – ni même que je pusse – m’en dérober, mais j’aimerais bien pouvoir m’y préparer, si cela ne vous dérange guère. »

Mes mots étaient choisis avec parcimonie, chacun ayant été mesuré de manière à ce que je  ne donne pas l’impression à Tsunemitsu que je planifiais quelque chose, ou que je veuille défier son autorité. Cependant, ce n’était pas chose facile avec ce sang qui bouillonnait dans mes veines, et cette impression que je peux exploser de rage à n’importe quel moment. Le fait que j’arrive à montrer une telle contenance dans cette situation est bien la preuve de l’effet qu’il a eu sur moi…

Tout me quitte. Mes forces, mes pensées, mes émotions, tout. Ne reste qu’une lame qui me pourfend le cœur et me laisse pantoise, sur le sol, les yeux s’embrumant lentement et les voix dans ma tête se faisant très distantes, le moindre de mes sens laissant la place à un néant accablant, où règne cette seule image, mon enfermement dans ma propre personne.

Le choc que l'acier raisonnai dans le laboratoire de Inaba et dans les couloirs proches. Le combat était a présent engager depuis de longues minutes et je n'avais clairement pas l’avantage. Encore une fois Kageroza se lança à l'attaque d'un ample mouvement de sa lame en frappe de taille face à laquelle j'opposai mon propre Shikai. Un nouveau choc retentis, des étincelles jaillirent et ma garde fût briser. lâchant mon arme d'une main, je laissai une ouverture qui permis au scientifique de me placer un violent coup du plat de la lame en plein visage. Je partis en arrière en gémissant de douleurs et pris appuis du dos contre le mur.


Il ne voulait pas me tué, c'était évident, mais cela n’empêchait pas le fait que j'étais pour le moment perdue. Personne n'était encore venu m'aider, sans doute mon Bakudo ne dégageai pas assez de Reiatsu pour être sentis ... Que faire ?

Inaba, lui ne me laissai pas de pause. la lame de Raiku passai a quelques centimètres de ma tête pour se planter dans le mur, écorchant profondément mon épaule. Je m'étais baissée au dernier moment, mais je n'étais pas assez rapide. ceci-dit ... je saisi l’opportunité que j'avais a présent que son arme était dans le mur et levai ma propre lame dans le but clairement avouer de l'ouvrir en deux verticalement. cependant je restai tout de même trop lente et il se reculai vivement, en lâchant son Zanpakuto toujours ... En voila donc une opportunité !


Tendant la mains vers l'avent, d'abord vers Inaba, un puissant courant d'aire se formai, mais je ne voulais pas l'attaquer lui. Je levai ensuite les mains au moment je je relâchai réellement mon attaque pour la faire partir ... vers le plafond, juste au dessus des cuves et du matériel nécessaire à leurs fonctionnement.

face a la menace, Inaba eu la réaction attendu, il ne voulait pas perdre non plus son précieux matériel et d'un Shunpo il partis reprendre son Zanpakuto et se plaçai près des cuves, mais trop tard.

j'avais mis tout ce que je pouvais de puissance dans cette attaque et elle eu le résultat escompter. Le carrelage devant la 12eme division éclata en décombres, révélant le laboratoire cacher en dessous au grand jours en projetant un épais nuage de poussière vers le ciel.

les décombres retombèrent sur les cuves, mais Inaba était là pour empêcher leurs destruction en envoyant proprement les dangereux débris de roche dans le Dangai. Furieux, le scientifique effectuai un nouveau Shunpo, profitant de mon état de faiblesse suite à cet effort et me saisis à la gorge

ça aurait put marcher, tu aurait peu être put détruire mon équipement et sauver temporairement ta vie si tu avait mis moins de force dans cette attaque, mais il semblerait que tu ai perdue ton sang froid ... La comédie a assez durer ...

Il m’asséna un coup de lame au travers du flanc. je senti la douleur vive et le froid de l'acier ouvrir proprement ma peau et laisser mon sang se déverser sur le sol. je poussai un hurlement de douleur audible et fut tétaniser par cette sensation de souffrance jusque là parfaitement inconnue.

La douleur me tétanisai, c'était sans doute ce qui était prévue. Il n'avait pas été tendre, mais peu importe l'état de mon corps, seul mon âme et le pouvoir qu'elle renfermai l’intéressai. il me traînai par le col jusqu’à la cuve et me jetai sans ménagement à l’intérieur ...

je voyais à travers l'horrible liquide rosâtre Inaba s'affairer à lancer la procédure et lui même s’installer dans des cuves. Je serrai les dents en posant mes mains sur le verre, poussant vainement avec mes maigres forces ... Bon sang ... Comment avais-je put être suffisamment naïve pour placer mes espoirs en des gens qui au final se fichaient pas mal de moi et de ma vie ? ... Un espoirs fou et éphémère ... Tant pis pour moi ...

Aucun mot ne parvient plus à mes oreilles alors que je reste sous le coup de la surprise, regardant Yahiro, ébahie de sa réaction… Ce n’est pas tant le contact seul que tout ce qu’il venait de déclamer qui me surprend, après tout, réciter par cœur autant de règles est  respectable et surprenant – Les connaître l’est tout aussi… Agréablement surprenant, devrais-je dire.

Cependant, je déchante très vite alors qu’une explosion secoue le bâtiment, me faisant instantanément reprendre mes esprits et prendre enfin conscience de l’endroit et de la position où je me trouve… Je me relève aussitôt, ne lâchant pas la main de mon fiancé pour autant, un peu instable sur mes pieds, mais j’avais comme retrouvé une consistance qui me permettait de placer de nouveau la main sur mon Zanpakuto sans trembler, et de le sortir de son fourreau.

« - Attaquer par derrière… Nous nous apprêtons à rentrer dans un bâtiment clos où la défense n’est que pas ou peu maintenue, et où les combats se passeront probablement autour ou dans un espace encore plus petit, alors… Contourner le bâtiment est une idée stupide ! »

Ma voix est assez basse, et je ne prête pas attention à ce qui m’entoure, aussi la figure du capitaine ne me vient pas à l’esprit tout de suite – je suis bien trop occupée à essayer de réfléchir pour trouver un nouveau plan d’attaque – que je suis presque sûre de ne pas trouver, vu dans l’état dans lequel je suis…

Et c’est un cri des soldats qui me tire une fois de plus de mon étrange torpeur, faisant que  je regarde enfin devant moi, pour seulement voir le capitaine de la dixième envoyer celui de la treizième dans le trou… Je ne comprends pas, mais je me tais et je regarde autour de moi… Elle ne bouge pas, elle se tient devant l’entrée… C’est une occasion en or pour moi.

Je prends un pas vers l’avant, me dégageant de la main de Yahiro, sans réfléchir, et je laisse ma voix porter suffisamment loin pour qu’elle soit entendue non seulement du capitaine qui se trouve directement devant moi, mais aussi de tous les soldats qui sont autour, ainsi que, tout simplement, tous ceux qui sont présents dans la zone de combat.

Je lève lentement mon sabre, comme pour donner une directive à toute l’escouade, soudain touchée d’un orgueil dont je ne connais ni la source ni les conséquences, mais ni mon geste, ni les mots que je m’apprête à avoir n’ont d’impact, alors qu’une vague enflammée vient foncer sur les soldats…

« - Merde…  Bakudo N°73, Tozansho ! »

Je ne prends pas le temps de prononcer d’incantation, et la pyramide qui apparaît, suffisamment forte pour que les soldats ne soient pas touchés, mais pas assez pour que je ne le sois pas, éclate au contact des flammes, leur retirant une grande partie de leur puissance, et je grince des dents, ayant encaissé tout de même une partie du choc, heureusement que le coup des flammes a été amorti par mon Bakudo.

Je jette un regard dans la direction du capitaine, et je soupire, cette fois, utilisant de la force de ma voix – un peu tremblante du choc, il faut bien l’admettre – pour essayer de passer des ordres à mon escouade.

« - Ne faites aucun mouvement stupide, restez groupés et derrière nous… Ceux qui sont capable d’utiliser des Bakudos de protection suffisamment puissants, au premier rang ! Les autres, restez sur vos gardes, nous ne connaissons pas la situation des ennemis, alors prudence !»

J’en oublie totalement les ordres, mais je ne vais pas envoyer des simples soldats au casse-pipe si tous les ennemis que l’on doit rencontrer sur le chemin ont la force de celui-ci… Surtout que ce n’était même pas censé être une ennemie, donc je ne préfère vraiment pas savoir ce qui se trame là-dessous.

Ce n’est pas comme si nous pouvions profiter de toute la puissance du Seireitei, ni même que nous pouvions nous permettre de les sacrifier – Déjà qu’à plein potentiel, c’était impensable, mais alors là, lorsque la Soul Society est à terre et que l’on ne trouve même plus de personnes pour remplir les postes de capitaine…

Je décide alors, à voix assez basse, de m’adresser à Tsunemitsu, le tout sans perdre du regard la capitaine qui garde l’entrée, le zanpakutô toujours dans la main, prête à passer en Shikai à n’importe quel moment pour handicaper le moindre de ses mouvements, ou du moins la gêner autant que possible… Si seulement elle chargeait, je pourrais alourdir la gravité et essayer de nous faire l’attaquer des trois côtés, nous avons l’avantage numérique, autant nous en servir !

« - Kuchiki-Taichô, j’assume l’entière responsabilité des ordres que je donne, je sais que je ne suis pas censé avoir d’ordres à leur donner, pas plus que je ne devrais agir en tête de groupe, mais je tiens à ne pas avoir plus de pertes que nécessaire. Mon plan est de ne pas séparer les troupes, au cas-où nous devions faire face à d’autres ennemis ayant la force de capitaines... Qui seraient susceptibles de décimer toute une escouade en un seul coup. Pour le moment, la conduite à suivre, c'est soit d'essayer d'attirer le capitaine, je veux bien m'en occuper, pour ensuite l'attaquer par derrière, soit de s'approcher d'elle le plus possible en couvrant le plus de surface possible pour qu'elle ne puisse pas attaquer tout le monde en même temps, le tout en restant sur nos gardes... Je ne veux pas me montrer irrespectueuse ou désobéissante, mais notre force de frappe vient de notre nombre.»

Il y a de cela même pas quelques minutes, je m’inclinais devant lui et j’implorais sa pitié… Et voilà que je me retrouve à commander des hommes comme s’ils furent sous mes ordres, ignorant aussi bien les ordres que la hiérarchie… Mais qu’est-ce qui a bien pu me passer par la tête ? Pourquoi ne puis-je pas simplement me taire et obéir, comme une bonne Shinigamie ? Pourquoi est-ce que je dois toujours ramener mon orgueil et ma fierté dans tout ça ? C’est ce qui va me tuer plus que ce qui va m’aider, vraiment…

Je regarde le cercueil noir se dresser autour de la capitaine et les piques le transpercer de part en part, en admiration devant ce spectacle macabre. Je ne sais pas comment réagir, certes, ce n’est pas une vraie capitaine, mais tout de même… Avoir abattu avec autant de froideur cette personne… ça me gêne tout de même un peu, et je reste pantoise devant ce spectacle. Même la colère de Yahiro ne parvient pas à mes oreilles, je regarde juste devant moi… Enfin, ceci jusqu’à ce qu’il se retourne et qu’il me parle.

« - Et merci pour la barrière de protection, Mitsue. »

A ce moment-là, je reviens à moi, et je me rends compte qu’il vient juste de lancer un Kido de rang A sans aucune incantation. Instantanément, je pars à ses côtés, hurlant des ordres aux soldats qui se trouvent derrière moi

« - Je demanderais un pisteur, un soigneur et une personne agile pour nous suivre, les autres, restez en arrière et empêchez qui que ce soit de rentrer, un combat dans un couloir serait dévastateur pour les troupes, et nous ne pouvons même pas tous vous caser à l’intérieur ! »

Une fois arrivé aux côtés de mon fiancé, je baisse la voix de façon à ce qu’il soit le seul à être capable de l’entendre, puis je prends mon ton le plus strict que je puisse, quelque chose qui devait être assez comique, quand j’y pense, mais la situation ne s’y prêtait pas.

« - Tu devrais te reposer au moins un peu… Tu viens de t’essouffler avec cette technique, alors prend un peu de recul. Je sais pas ce qui vient de se passer, mais ça pourrait se repasser.»

Je garde la main sur mon Zanpakutô pendant toute la conversation, mais sans m’en saisir, juste comme mesure de défense et aussi inconsciemment d’intimidation. Bien sûr, comme pour toute preuve d’autorité, je le regarde dans les yeux, faisant – à tort, j’en suis consciente – abstraction de ce qui m’entoure et essayant de me concentrer sur lui, chose assez peu aisée dans toute la tension ambiante. Erreur de ma part, j’en suis consciente, puisque je sens – bien qu’un peu tard – des pas arriver au loin sur ma droite.

C 'est au moment où tout changea, au moment où le visage de Yahiro fût éclairé de cette lumière que je pus faire un étrange rapprochement... Cette proximité me rendait mal-à-l'aise. Et pourtant, c'est moi qui en avait décidé. Quelle étrange réaction, quand on y pense, que celle-ci... Je prends une profonde inspiration, la camouflant d'un soupir, quand soudain, une attaque du capitaine est détournée par Yahiro. Il se met ensuite à me parler, mais j'ai du mal à se concentrer sur ses mots, légèrement perdue dans mes pensées, et un peu paniquée malgré tout – cette attaque m'était destinée... Et il venait de me sauver. Je sais, c'était certainement un geste normal et intentionnel, il se serait probablement pris l'attaque dans le même mouvement, mais je ne pouvais pas comprendre pourquoi, la simple idée qu'il vienne de me sauver me fait sourir.

Ce que j'ai compris pendant ce temps là de son discours, c'est qu'il y a deux Tsunemitsu, et Rheena sur nos trousses. Qui sait le danger qui pourrait se trouver là, dusse Tsunemitsu mourir et l'autre prendre sa place. Mon regard, tourné dans la direction de l'attaque, ne parvient à voir que des bribes d'informations par la lumière de quelques flammes, impossible de savoir si le capitaine se trouvait ou non par là-bas. Cependant, une ouverture sur le côté attire mon attention, certainement l'entrée d'un laboratoire ou je ne sais quoi. Parfait, je devrais être capable de concocter un petit plan à partir de ça...

« - Mais je t'avoue que si tu passais devant, cela m'arrangerait... Darling. »

Un mot. Un seul mot qui suffit à briser toute cette solidité, tout ce combat mental contre soi-même, un seul mot qui n'eut de cesse de me planter une lame en plein cœur. Je ferme les yeux, et j'essaie de me remettre à réfléchir à un plan... Il fallait que je m'écarte de lui, ne serais-ce qu'un moment, que je me calme, que je repose son esprit... Cependant, cette réaction rationnelle et logique se confronte à mon instinct, qui me dit de rester... Enfin, mon instinct ou quelque chose d'autre que je ne sasi définir. Je ne sais pas ce que je dois faire, et ça me fait légèrement paniquer, une petit douleur naissante dans ma poitrine, et évoluant lentement jusqu'à mon poumon me faisant comprendre que je dois absolument partir. Et ça tombe bien, j'ai une échappatoire.

« - Je vais faire l'appât. Essaie de l'attaquer à revers. »

Sans attendre de réponse de sa part – sans même en vouloir une seule, en vrai – je fonce en direction du laboratoire, et je m'assure de faire autant de bruit que possible en y entrant, levant mon Zanpakutô vers le ciel et préparant mon Shikai. Si le capitaine venait, il y avait de fortes chances pour qu'il s'attaque à moi et laisse ainsi le champ libre à Yahiro pour la vaincre et si elle s'attaquait à lui, il se passerait exactement l'inverse... Tout du moins, c'est ce que j'espère. Même encore affaiblie, une capitaine reste une capitaine, et je n'ai aucune idée encore du véritable pouvoir de Yahiro, surtout dans un état aussi fatigué – j'espère simplement qu'il s'en tirera sans trop de séquelles, je ne voudrais pas qu'il soit blessé.

Je retiens mon souffle, parce que je souffre légèrement, mais je tiens cependant toujours mon Zanpakutô dans sa même position, prête à lâcher mon pouvoir à n'importe quel moment, ou bien a utiliser un Enkosen si le besoin s'en fait ressentir.

{Eh bah alors, ma vieille, c'est qu'on se ramollit ! Tellement qu'on en tomberait presque malade, dit-moi ! Elle est belle, quand même, madame '' Les hommes sont tous des pervers ''…}

{Pour prendre sa défense, même si je ne le souhaite pas, il est possible de s'amouracher d'un pervers. Cependant, moi, ce qui m'inquiète n'est pas tant sa vie privée – non, ça m'importe peu – c'est surtout l'image qu'elle va par la suite renvoyer... Ne pensez-vous pas qu'avec un tel mariage, surtout après la mort du chef de famille, il y aurait des tensions et des remontées rebelles chez les Kuchiki comme chez les Kyoraku ?}

{D'ailleurs... Tu te rappelles, quand j'ai dis que j'allais rechercher ? Regarde ce bouquin, ça parle du syndrome de Stockholm. Tu crois que c'est ça ? Moi aussi.}

Normalement, j'aurais piqué une crise, je les aurais insulté et bloqués mentalement, mais là, je n'en ai pas envie. Là, je me sens bien au dessus de ça. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai, depuis peu, cette pulsion destructrice, et cette sorte de folie qui s'est emprise de moi... J'ai l'impression d'être puissante, sûrement car je vais enfin pouvoir rabattre son caquet à une capitaine, et même si c'est une fausse, ça va faire un bien fou de pouvoir se défouler !

Mes yeux sont clos, et je me cache dans l'encadrement de la porte, un peu en retrait, sabre en l'air et Shikai prêt à frapper... J'entends des bruits de pas, je sens un reiatsu arriver, et j'arrive à voir, enfin, mes yeux s'ouvrent vraiment au monde qui est autour de moi, alors que je suis dans cette situation...

La paix intérieure, le calme complet, et pas même les voix de mes Zanpakutôs pour tout troubler... Ah, enfin, je peux, avec cette adrénaline, oublier pour quelques moments les questions de mariage et ce qui va avec, je peux enfin me retrouver seule avec moi-même, et compter sur ma propre personne.

J'ai un petit sourire - Elle approche, il ne faut pas rater ce coup-ci. Directement, dès que je sens des pas devant moi, j'attends qu'il passe à côté de la porte, à mon niveau, et je bondis sur l'adversaire, alourdissant la gravité de par cette phrase que je n'ai jamais cessé de répéter, et profitant de l'énorme gravité pour abattre sommairement mon Zanpakutô sur mon ennemie, juste au niveau de sa tête, avec une telle gravité, son cerveau en pâtirait sûrement ; j'avais l'effet de surprise. Et dusse-t-elle sauter pour l'esquiver ou faire je ne sais quelle autre manoeuvre, elle serait à la merci de Yahiro, qui lui, était bien loin de moi.

C'était certes un ennemi inattendu dont la vitesse était connue et reconnue, mais que valait-elle contre cette énorme gravité et un endroit aussi exigu qui lui coupe toute possibilité de fuite, puisque je bloque l'entrée de la pièce, à l'intérieur de laquelle je peux me réfugier si les choses tournent mal... Après avoir asséné mon coup, c'est d'ailleurs ce que je fais, un rapide pas vers l'arrière pour bien me cacher.