Je me trouve actuellement devant la porte du capitaine Kioku. Je regarde la poignée, n’osant pas vraiment poser la main dessus, je me sens trembler, je sens mes jambes qui ne veulent plus m’obéir, et mon cœur qui s’enserre dans ma poitrine… Je prends une profonde inspiration – ce n’est rien, je dois juste continuer à jouer mon rôle... Je n’ai pas à avoir honte, je ne dois pas faiblir, il ne faudrait pas que je brise ma couverture…

Je rajuste vite-fait ma tenue autour de moi, pour ne pas qu’elle descende trop, prêtant une attention particulière à mes cheveux juste après, passant une main dedans pour m’assurer qu’ils soient bien à leur place, la nervosité me tenant au ventre – bien que je sache qu’il ne représentait aucun danger particulier, ou qu’il ne tiendrait pas compte de ceci, je ne pouvais me permettre d’apparaître dans un endroit où était susceptible de se trouver Tsunemitsu sans être absolument sans aucune faute, il fallait que je continue le jeu… Il fallait que je lui donne tort

Ma main descend sur la poignée, et aussitôt, mon sang se glace, je n’arrive même plus à trouver la force que de déglutir avant d’ouvrir la porte. Une fois ouverte, je ne sais d’où, je trouve la force de regagner mon sang-froid, mon flegme, même. Je prends un pas dans la pièce, et j’avance jusqu’au bureau où se trouve actuellement le capitaine. Je le regarde dans les yeux, et je parle, lentement, et en essayant de garder ma politesse exagérée.

« Kioku-Taichō. » je m’incline en prononçant ces mots « Je suis venue en ce jour à votre rencontre dans le but de vous soumettre une proposition. J’aimerais – si vous me le permettez – user de la technique pour débloquer mon bankai. Certes, le danger que je cours est grand alors, mais je suis consciente des risques, et je n’attendrais pas passivement dix années que le seireitei chute plus que ceci avant de pouvoir le débloquer. Alors, je vous le demande non pas ici comme Mitsue Kyoraku, 3^ème siège de la 13^ème division, mais comme Mitsue Kyoraku,  protectrice du Seireitei, de ses habitants, du Rukongai et de la balance des âmes en général. »

Je sens ma voix, portée par une brûlure que je possède au fond de moi – il m’a appelée femme faible… M’a dit que je ne serais jamais seulement capable d’arriver à la cheville d’un capitaine… Que je n’obtiendrais jamais mon Bankai… Eh bien je vais lui prouver tort, ici et maintenant ! – cependant, je ne laisse rien transparaître sur mon visage, toujours inclinée vers le bas, en attente d’une quelconque réponse,  gardant autant que possible ma stature. Lentement, un nouveau flot de mots me vient en tête, et je relève lentement la tête, croisant de nouveau le regard du capitaine, et reprenant avec autant de calme ma position initiale, parlant sans hâte et sans colère, avec un calme proche de l’indifférence et un petit sourire passe-partout, celui que l’on retrouve en général chez toutes les femmes nobles, le sourire hypocrite, sur les lèvres.

« Et si je puis influencer votre décision, Kioku-Taichō, sachez que les quelques moments que j’ai dû passer en dehors de ma zone de confort auront su faire de moi quelqu’un de bien moins belliqueuse que jadis. Maintenant m’as-t-on enseigné les grandes et nobles valeurs de la vie humaine, celles qui nous poussent à ne pas devoir laisser les gens de côté pour leur sexe, et aussi celles qui font de nous des êtres calmes et qui ne nous détruisons pas en permanence, la définition même de la civilisation. J’ai bien compris que m’énerver contre un adversaire ne m’emmènera nulle part, puisque ceci ne me permettra en aucun cas de venir à bout de lui de manière intelligente, voire même de manière durable, et me rabaissera même, si vous me permettez, au niveau de n’importe lequel de ces traîtres, pour ne pas dire au niveau-même d’un hollow ! »

Je réprime un sourire léger à la fin de ma dernière phrase, même si je pense bien qu’il n’a pas été suffisamment bien caché pour ne pas être perçu par la personne qui se trouvait actuellement juste en face de moi, ayant dû me relever pour ne pas avoir trop de pression sur mon diaphragme alors que je parlais, et pouvoir ainsi m’adresser à lui en toute clarté. Je ferme ensuite les yeux un instant, prend le temps d’inspirer calmement, et je rouvre ensuite les yeux, de nouveau paisible, regardant alors le capitaine.

« Cependant, je respecte votre décision, Kioku-Taichō. »

La Soul Society n'était pas finie de reconstruire, de nombreuses choses resté à faire pour la remettre d’aplomb. Pourquoi cela n’avançait-il pas ? Un Capitaine qui commencé à prendre trop de selle une encore dans le coma et encore un qui fessait n’importe quoi avec les divisions dont il avait la charge. Masatsugu ne voulait pas porter la Soul Society sur ses épaules, et malheureusement, c'est ce que voulait presque le Conseil 46. Masatsugu était pré senti pour devenir Capitaine Commandant. Heureusement, le capitaine de la onzième était aussi sur le coup et le conseille délibéré pour savoir lequel des deux allait prendre la tête du Seireitei et Masatsugu ne voulait pas que ce soit lui, son académie était tout ce qu'il désiré et la première division ne sent n'occupez pas. À un point même qu'il préféré que Marek Khonsou sois Capitaine Commandant. Malgré, c'est règle de marche ou crève et son utilisation catastrophique des forces du Seireitei. Cela pouvait être identifié comme de l’égoïsme, et ça en était, mais Masatsugu n'en n'avait pas conscience.

Ce jour, la Masatsugu était justement dans sa précieuse académie. Il préparé la fin de la première promotion depuis la guerre, bien sûr les étudiants étaient moins nombreux, car aussi tombé lors de la bataille. Il étudiait les résulta des étudiant pour les répartir dans les différente division. Difficulté supplémentaire cette année, car toutes les divisions avaient des besoins importants et toute n'avait pas un capitaine pour gérer les nouvelles recrues.

Mais au milieu de ce casse-tête apparue un élément perturbateur. Sans même frappé, la troisième Siège de la Treizième Division Mitsue Kyoraku, entra dans la pièce. Masatsugu la regarda avec un regard noir, plus exaspéré qu’énervé. Elle venait faire une demande assez particulière. Elle voulait obtenir son Bankai... Par moyen alternatif. Masatsugu troqua son regard noir par un regard étonné. Puis il reprit un air neutre, mais avec un petit sourire en coin.
- Laisser moi deviné, vous voulez devenir capitaine pour échapper au mariage ? Je ne suis pas pour, non pas que vous échappiez au mariage, mais que vous passiez par cette méthode. Premièrement, je ne suis pas sûr que vous feriez une bonne capitaine et deuxièmement cette méthode peut vous apportez la mort. Le mariage et il si atroce que vous préférez risquer la mort ?
Masatsugu laissé plané le silence qu'elle instant ...
- Après je veux bien croire que vos expériences vous ont rendu meilleures, mais je n'en ai aucune preuve.
Comment aller donc réagir la jeune femme ? Et est-ce que c'était cette réaction que le capitaine attendait ?

Je regarde dans la direction du capitaine, mon air aussi sérieux que possible, et je me sens me crisper sur mes poings sans le vouloir, puis je baisse la tête et je me mords la lèvre, restant pour un court moment dans un silence total, avalant ses paroles et réfléchissant à une réaction appropriée, le seul son de ma respiration, s’accélérant subtilement, était audible dans la pièce pour quelques instants, puis je relève les yeux vers le capitaine, essayant de contenir les quelques larmes qui voulaient s’y frayer un chemin, ainsi que toutes les émotions qui se bousculaient en moi, mais que je ne pouvais plus laisser sortir

« - Vous ne comprenez donc pas que cela n’a aucun lien avec le mariage ou autre… Je ne cherche plus à intervenir dans le mariage pour le moment, Yahiro s’y attelle déjà, et je ne ferais que de lever des suspicions et me dresser en travers de son chemin, dussè-je tenter quoi que ce soit. Et, sauf votre respect, capitaine, je ne suis guère intéressée par les responsabilités et les implications en général du poste de capitaine, je n’aspire au plus qu’à devenir lieutenant. Posséder mon Bankai serait une preuve, et un moyen de… »

Je me tais, puis je serre encore plus les poings, à m’en faire mal, et je ferme les yeux, sentant une soudaine pression sur mon esprit et sur mon cœur – ce n’est pas une pression physique, du genre à faire de la douleur, non, c’est une pression psychologique, et je sais très exactement ce qu’elle veut dire…

C’est le verrou qui lâche. Ce verrou que je me suis placé dessus, ce verrou qui me sépare de mes deux esprits, ce verrou qui me sépare de qui je suis vraiment, verrou que je pourrais aspirer à briser arrivais-je à faire preuve d’ingéniosité et de confiance en moi…Je perds ma concentration l’espace d’un moment, et je sens les larmes que j’avais tant de mal à contenir couler lentement, je lève aussi très légèrement la voix, tremblant un peu

« - Je… Je pourrais enfin redevenir moi-même… Je n’aurais plus à me voiler la face sur tout ceci… Je n’aurais plus besoin d’essayer de me cacher de qui je suis… »

Je soupire, et j’essaie de reprendre mon calme, lâchant par la même occasion un rire un peu désespéré mais que je pense du fond du cœur – Ah, que je suis pittoresque, à me comporter ainsi… Je ne peux m’empêcher de me dire que ce n’est peut-être pas plus mal ce qu’il m’arrive… Ce rôle est amusant à jouer… Surtout quand je sais ce qui se tient au bout, Tsunemitsu… Le jour où je vais tout lui dire en face, où je vais tomber les masques…

« - Voila exactement la raison pour laquelle je suis prête à prendre ce risque… Prouver ma volonté de changer, et montrer à tout le monde que j’ai déjà changé, et que je suis prête à tourner la page… Je pense être capable, maintenant, de faire preuve de calme et de recul, même dans les situations les plus graves, la haine ne mène nulle part, surtout quand elle est mal dirigée. »

Je reprends un sourire, et m’incline très légèrement vers l’avant, baissant la tête, ne laissant jamais le temps au capitaine de répondre entre mes paroles, mes discours étant préparés et réfléchis, et je pouvais ainsi dire tout ce que je pensais et tout ce que je voulais sans que l’on puisse me contredire avant la fin… Une manière de parler qui incombe à une personne d’autorité, je l’avais remarqué en analysant Tsunemitsu.

« - Quant à la question du mariage forcé comparé à la mort… Capitaine, je vous prierais de ne pas tout juger si durement. Si Tsunemitsu n’est pas raisonnable, il nous incombe cependant de trouver des plans de sortie… Je sais que je ne suis guère plus raisonnable qu’avenante, mais je vous prie de me faire confiance, j’ai un plan, dusse Yahiro faillir, même si j’espère ne jamais avoir à en arriver à de telles extrémités… Comprenez, ça gênerait énormément ma famille… Ah, et encore une demande : pourrais-je être assignée à une des divisions de Tsunemitsu, qu’il allège un peu la surveillance à mon égard ? »